Mairie de La Réole
Chemin des Arts
Exposition ouverte du mercredi au dimanche de 14h30 à 18h30
Tandis que l’exposition photo “Etre 20 ans” continue à la prison, l’été photographique se poursuit avec une triple exposition à l’ancien hôtel de ville. Voici les trois photographes qui seront exposés durant le mois de septembre.
Captives | Céline Levain
Cette série est née d’ateliers menés par Céline Levain au quartier femme de la maison d’arrêt d’Angoulême et au centre pénitentiaire de Vivonne. Les détenues se mettaient en scène dans la salle d’activité, exprimant par le corps leur rapport à l’enfermement. Pour évoquer le dehors, si présent dans leurs paroles, la photographe a associé ces portraits à des paysages qu’elles décrivaient, qu’elle est ensuite allée capter. Ces images évoquent à la fois le manque et une forme de paysage intérieur. Ce double regard, entre dedans et dehors, entre photographe et détenues, crée une œuvre sensible qui dépasse la simple compassion et redonne à ces femmes toute leur puissance de sujet.
Vieilles branches | Olivier Ouadah
“Mon regard s’est attardé sur un vieil arbre isolé en bord de route.
Il prenait appui sur une béquille de fortune qu’une personne secourable lui avait adjoint.
Son tronc, d’une corpulence robuste évoquait une solide mais lointaine jeunesse.
Une large cicatrice suggérait que les vents avaient emporté la plupart de son houppier.
Avec vigueur sa dernière branche donnait l’illusion qu’elle avait redessiné sa ramure, comme un postiche masquerait une calvitie.
Cette série de photo donne à voir de vieux arbres fruitiers dans des vergers ou isolés dans des champs ou des vignes.
Plantés à une époque où les familles rurales cultivaient la plupart de ce qu’elles consommaient, ils sont aujourd’hui souvent délaissés, vestiges d’une époque révolue.“
Le creux du nid | Ophelie Loubat
Ophélie Loubat s’intéresse aux histoires de famille, qu’elle aborde comme des énigmes à résoudre, entre mémoire, contradictions et non-dits. Fascinée par leur complexité, elle consacre ce travail documentaire à la parentalité solo, une réalité qui concerne une famille sur quatre en France, le plus souvent portée par des femmes. Ces foyers font face à des difficultés multiples, à la fois intimes et structurelles, qui peuvent engendrer isolement et précarité. À travers quatre récits incarnés par des familles situées à différentes étapes du cycle de vie parental, elle interroge la frontière poreuse entre identité individuelle et rôle de parent. Pendant plus d’un an, elle a partagé leur quotidien, lors de séjours réguliers à Perpignan, Crest, Brest et Drancy, tissant un lien de confiance pour faire émerger une parole sincère. Son approche sensible met en lumière la force, les doutes et les luttes silencieuses de ces parents souvent invisibilisés.
